Qui dit weekend de quatre jours, dit « aller hop, on bourre les kits et on s’évade de la région pour aller s’enterrer au fin fond d’une autre ». Et c’est comme ça qu’une équipe de cinq copains du SCM, Sylvain, Marjorie, René-Paul, Laetitia et moi (Claire), partons direction Ouvans dans le Doubs.
Pour vous donner un aperçu du paysage, le Doubs c’est un peu le pays des plaines, des vaches, et… du comté ! Et l’occasion d’apprendre que les taureaux, en fait, c’est vraiment dangereux.
Premier jour, direction la grotte de Lanans. À ce qu’il paraît, un vrai spéléo n’entre pas dans une grotte sans fiche d’équipement. Ben nous, on n’a pas la fiche, mais on y va quand même. C’est vertigineux, ça grimpe, ça passe des méandres en oppo, et ça descend un ressaut sur de la dyneema … mais qu’est-ce que ça en vaut le détour ! On se promet d’y retourner avec un peu plus de corde.
L’inauguration de la combinaison néoprène c’est pour le deuxième jour ! Marjorie équipe Pourpevelle, et elle a chaud ! La grotte est labyrinthique alors on tourne un peu et on finit par prendre un réseau accroupi, qui ne donne pas envie… sauf que c’était bien là, c’était bien là que c’était beau ! Des petites flaques d’eau dans lesquelles tu marches en admirant les concrétions, encore des petites flaques et… PLAF !!! Une grosse flaque. Quand t’es mouillé, t’es mouillé et tu finis même par passer une voute mouillante, tête dans l’eau.
C’est Sainte Catherine le troisième jour et on réenfile la combinaison néoprène. C’est la grotte de mon anniversaire, alors les copains ont décidé que ce serait une journée « arrosée et fondante ». Arrosée parce qu’on est obligé de nager pour explorer, et fondante parce qu’on finit par ressembler à des fondants au chocolat… je vous laisse imaginer pourquoi.
Belle surprise le soir, nous sommes invités par les propriétaires de la ferme dans laquelle on séjourne, pour apéroter en dégustant leur comté. Et pour couronner cette journée, l’équipe m’a préparé une surprise : ils ont sorti un mille-feuilles de nulle part, je ne saurai jamais où ils l’avaient planqué.
Pour finir le week-end en « beauté », on se lance dans la grotte de Fonteny… Je ne sais pas quoi écrire sur cette grotte, parce qu’à par un monticule de pierre et d’os… Ah oui il y avait une cascade. Mais on n’y retournera pas.
Rien de grave, c’est ce qui est fun lorsqu’on part en week-end découverte. Ça nous laisse le temps de laver le matos.
Sous le toit du lavoir, en grignotant quelques restes, on regarde la pluie et on se dit qu’en spéléo, on s’amuse, on s’en met plein les yeux (et le gosier), et une météo capricieuse ne nous atteint pas.
Claire