Week end de la Pentecôte en Côte d’Or

Week-end en Côte d’Or.

A la dernière réunion du club, nous avions évoqué le week-end de 3 jours de la Pentecôte. Je relance le groupe une dernière fois. Sylvain est partant et Claude me remotive pour ma 1ère proposition, le Neuvon. C’est le week-end des 10 ans de la Porte des étoiles. J’étais persuadée qu’il n’y aurait plus de place puisque le nombre de participants était limité. Mais après quelques renseignements pris, nous pouvons y aller !

Quentin et JP se joignent à nous et quelques discussions autour de l’organisation s’installent… nous devions aller en camping… Claude s’occupe des réservations, des hébergements et des courses communes… Merci à lui. Mais une proposition se fait : « Et si nous faisions un bivouac sous terre ? » Nous sommes tous d’accord. Ce sera une première pour 4 participants dont Antoine qui nous a rejoints pour cette sortie.

Ainsi le samedi, nous nous retrouvons tous sur le terrain de la grotte du Neuvon, faisons connaissance ou reconnaissance avec les organisateurs et nous préparons nos kits pour le bivouac en fonction des conseils donnés par Sylvain et Claude préalablement. Nous rentrons dans la grotte peu après 13H et au bas des puits, nous allons explorer la belle salle de la Pérouse où nous découvrons entre autres des griffures d’ours. Puis nous continuerons notre exploration avec la galerie de l’enclume où au bout, juste avant l’Oasis, nous nous installerons pour la nuit. Nous avions choisi un autre endroit mais à y réfléchir, il était trop concrétionné pour envisager un bivouac. Recherche d’amarrages naturels, plantation de 2 spits, les hamacs sont installés. Petite soirée conviviale autour des bières qui restent, accompagnées de petites grignoteries, un repas plus ou moins frugal en fonction de chacun et le sommeil se fait sentir plus ou moins rapidement. Chacun vit sa nuit que nous raconterons au réveil…

Le dimanche, une fois le petit-déjeuner pris, le bivouac rangé, nous reprenons la suite de notre exploration. Nous irons relever le niveau d’eau à la rivière des chailles: 25 cm alors que la veille, le dernier relevé était de 18. Y’aurait-il eu de la pluie ou un orage comme l’annonçait la météo ? Nous, nous étions bien au sec…

Nous poursuivrons jusqu’à la salle du Putsch où nous explorons tous les coins et recoins… pour enfin rejoindre le chemin qui amène à la suite. A l’intersection suivante, il serait bon de faire demi-tour vu l’heure déjà avancée. Personnellement, je suis un peu déçue de ne pas être allée au moins jusqu’à la cascade qui semble encore assez loin sur la topo. Je m’avance quand même dans la galerie qui y mène pendant que Quentin part explorer une autre galerie. Je m’apprête à faire demi-tour quand j’entends les autres me rejoindre, la cascade ne devrait plus être trop loin tout compte fait. Nous avançons et nous arrivons à la galerie de la Porcelaine… Une affiche nous indique qu’il faut nettoyer nos chaussures et notre combi et rester bien en file indienne… Etonnés, nous étions dans un état assez boueux et il n’y avait pas d’eau à proximité… Puis un seau, trois brosses et de l’eau…

La galerie de la Porcelaine porte bien son nom : blanche, bien concrétionnée… c’est vraiment très joli. Un peu de ramping et nous arrivons à la salle de la cascade qui sort d’un mur et qui vient se heurter sur une autre pierre. La nature fait bien les choses. Petite pause photo et nous faisons demi-tour. Nous rencontrons sur le chemin différents groupes et nous attaquons notre montée… je sortirai la dernière peu avant 18H30 sous un grand soleil.

JP et Quentin reprennent le chemin du retour pendant que Sylvain, Claude, Antoine et moi nous préparons notre campement pour la nuit avant de rejoindre les autres participants au repas organisé par le CDS 21. Merci aux membres pour cette organisation. Les discussions autour de la spéléo fusent.

Le lundi matin, nous nous motivons pour faire un petit trou : le creux du Soucy qui pourrait rejoindre la Combe aux Prêtres. Sylvain équipe rapidement le puits fractionné de 57m. Claude le suit de près. En bas à gauche, de l’eau vers le syphon et à droite, encore de l’eau mais moindre par rapport à janvier 2020 où Sylvain et moi y étions déjà allés. Claude n’hésite pas une seconde et se met à l’eau pour voir ce qu’il y a derrière une paroi rocheuse : on l’entend dire « magnifique, vraiment magnifique ». Claude est arrivé à la salle des œufs ! mais n’a pas vu d’œufs… Il revient trempé, commence à avoir froid. Avec Sylvain, ils remonteront pendant que j’hésite à aller voir cette salle des œufs. Mais Antoine me propose de poursuivre l’exploration du trou. Il déséquipe le bas du puits, équipe une main courante et nous arrivons à une corde qui permet d’accéder à la galerie supérieure. Un passage bas à droite, un passage bas en face… Antoine commence par celui de droite mais arrive à des flaques d’eau, il rebrousse chemin et prend l’autre passage. Je le suis mais ce passage n’aboutit à rien. Nous faisons demi-tour. Je vais voir le premier passage et poursuit après les flaques. Effectivement, je suis un peu mouillée mais cela en vaut le coup : de belles concrétions. La suite est par là, j’arrive en haut d’un ressaut à équiper… mais nous choisissons de faire demi-tour et de rejoindre Sylvain et Claude qui profitent du soleil. Je déséquiperai et j’en profiterai pour admirer une nouvelle fois ce très beau puits d’entrée.

Nous discutons sur le nettoyage du matériel et nous choisissons de le faire à notre arrivée dans le petit cours d’eau du village de Claude. C’est ainsi qu’Antoine nous quitte et que notre sympathique week-end se termine. 29H sous terre et premier bivouac sous terre pour moi, je suis très heureuse d’avoir connu cette nouvelle expérience.