Le camps berger 2021, organisé par Rémy LIMAGNE se déroule à Méaudre du 19 juillet au 10 août à Méaudre. Cinq membres du SCM y ont participé.
Claire arrive la première, car elle revient d’un stage perf à Montrond le Château. Marjorie et moi la rejoignons au pré qui nous servira de camp. Des toilettes sèches ont été installées, ainsi qu’un coin douche… avec de l’eau chaude! une vraie prouesse sur ce terrain qui n’était pas prévu pour cela. Bravo à tous ceux qui ont œuvré à l’organisation!
Nous passons cette première journée à installer nos tentes, et à faire les courses pour notre séjour.
Pour le deuxième jour, nous allons nous échauffer aux Saints de Glaces… dit comme ça… La cavité porte bien son nom, une fois la porte ouverte, un souffle glacial nous rafraichi instantanément. Marjorie équipe les premiers puits, jusqu’à l’entrée du méandre. Je m’occupe de l’équipement des puits du méandre, très joli au passage, et Claire la fin. Notre objectif d’atteindre la salle hydrokarst sera loupé, car nous manquons de corde… Claire reste un peu sur sa faim! Tant pis, nous y reviendrons! C’est l’occasion de tester ma douche mobile à la voiture. L’eau n’a pas encore trop chauffé, mais c’est agréable vu les températures.
Après une bonne nuit de sommeil, il est temps de s’attaquer au Berger! Les grosses pluies de ces derniers jours nous permettent d’admirer enfin le lac Cadoux! Nous rencontrons des amis sous terre, ainsi qu’une nouvelle rencontre, et pas des moindres, Serge Caillault, qui nous égayera de ses nombreuses blagues. Ensuite, la salle des Treize et les salles suivantes sont incroyables! de l’eau partout, je suis émerveillé comme la première fois que j’ai visité cette grotte. nous poussons jusqu’aux Couffinades. mais là il y a vraiment beaucoup d’eau, et la fatigue se fait ressentir. Nous avons mis 6 heures à arriver jusqu’ici, il nous en faudra 8 pour ressortir. Le lac est vide à notre grand étonnement sur le retour..
Nous profitons de notre journée de repos pour aller faire nos emplettes. Les filles craquent pour une paire de chaussures (n’y voyons rien de sexiste là dedans!) qu’elles essaieront dès le lendemain.
Rejoints par Quentin, et accompagnés par des amis lyonnais, nous nous rendons au Gournier. nous éprouvons la solidité de notre nouvelle embarcation, toute rustinée pour l’occasion. Notre lama lui a moins de chance, et manque plusieurs fois de renvoyer à la baye ses passagers. La cavité est toujours aussi belle, et nous la parcourons encore au delà de la première cascade. Au retour Marjorie sera la dernière victime du lama… et inversement.
Nous devons remballer nos tentes, il est temps de rejoindre nos camarades dans le Gard!
Une semaine plus tard, Edith et Manon arrivent sur le camps. Edith sera la seule à aller sous terre les premiers jours en allant visiter l’Antre de Venus. Elle arrivera (sans trop de mal, avouons-le) à me convaincre de venir les rejoindre. Hop! je saute dans un covoiturage, et me revoilà à Grenoble, avec une météo bien moins clémente que la première fois! Nous allons jeter un œil aux cuves de Sassenages, là où l’histoire du Berger a commencé. Il n’y a pas trop d’eau, étonnant…
J’ai le plaisir de rencontrer de nouvelles personnes, et des amis. Après une nuit de sommeil, je me lève tôt avec en tête d’aller sous terre. Cela met un peu de temps à se mettre en place, mais finalement, nous allons, avec Manon jusqu’à la fameuse salle Hydrokarst ratée deux semaines plus tôt. Le réseau ne fait pas mentir la topographie.. c’est très labyrinthique! le jour où nous voudrons faire la traversée avec le Trou Qui Souffle, la boussole et la topo ne seront pas facultatifs! Nous passeront une agréable soirée accompagnés de quelques « premiers » du gouffre, ainsi que des représentants de l’aventure de l’expédition de 1968.
Le lendemain, Edith me fait découvrir l’Antre de Vénus. Nous sommes accompagnés d’Alexis et de Sarah, de bien sympathiques spéléos! Quel joli nom pour cette cavité, nous ne sommes pas déçus.
La météo pour le lendemain n’est vraiment pas terrible, mais ils n’annoncent de la pluie qu’à partir de 17h. Je préviens mon équipe qu’il faudra se lever tôt si nous ne voulons pas rester coincés. Dans la nuit, je ne suis pas tranquille, et la météo évolue toujours.
Avant de partir, un dernier coup d’œil à la météo : l’horaire est avancé pour 15h! Un équipier est trop fatigué pour se relancer dans la cavité, c’est donc accompagné de Manon et de Léo du Gard que je retourne à la Molière. Nous décidons de faire demi tour à midi dans la cavité pour être au dessus de l’Aldo avant 15h. Nous descendons vite, et prenons un peu plus de temps à partir de la salle des treize que Manon ne connaissait pas encore. Toujours merveilleuse, même s’il y a moins d’eau qu’il y a deux semaines. Nous nous arrêtons à -600, il nous aura fallu 3h30 pour arriver là. Nous faisons une pause un peu plus longue que prévu à la salle des treize, avec des compagnons suisses fort sympathiques, mais nous sommes un peu en avance. Plus tard, nous attaquons la remontée du puits Aldo. Alors que Manon remonte le dernier fractionnement, deux « boum » lointains, dont je ne fais pas attention sur le moment se font entendre. Lorsque j’arrive au dernier fractionnement, il commence à pleuvoir dans le puits! Léo était resté car la corde était salement amochée à cet endroit, et il me la sécurisait avec sa poignée. Quel admirable garçon! Je lui rend sa poignée, et il abandonne avec un pincement de cœur l’un de ses mousquetons favoris pour que les derniers occupants du gouffre remontent en sécurité. Nous remontons vite pour nous mettre au sec. Mais un nouveau bruit se fait entendre plus haut. Une vague déboule du puits Gontard! Heureusement pour nous la corde est placée à côté de la cascade, et nous pouvons monter en nous arrangeant pour ne pas être arrosé. Cette fois c’est bon, nous voyons l’eau couler sous nos pieds, nous serons au sec pour un moment. Nous profitons du calme dans le puits Garby pour une nouvelle pause, abrités dans nos ponchos et couvertures. Nous sommes rejoints une bonne demi heure plus tard par la dernière équipe qui a réussi à remonter l’Aldo sous les eaux avant qu’il ne soit trop tard. Ils sont quand même bien trempés, et profitent du temps que je remonte le premier fractionnement pour s’abriter sous leurs couverture. La fin de la remontée se fait sans embûches, même si je redoute un peu le puits du Cairn. Une bonne douche glaciale nous y attends, mais on est vite dehors après! Un coup de fil à nos amis au camps, ils sont rassurés! une véritable tempête a sévi en surface, nous étions plus à l’abri qu’eux! Nos camarades arrivent peu de temps après, mais hélas pour eux, sans vêtements sec à la sortie, ils préfèrent courir à la voiture pour se changer…
Une seule photo sera faite lors de cette sortie.
Nous rentrons profiter d’un dernier repas entourés de tous ces copains, copines, puis il nous faudra remballer notre camps après une bonne nuit de sommeil.
Vivement l’année prochaine! en espérant que la météo sera de notre côté cette fois!
Sylvain