Camps Berger 2020

En parallèle du camps d’été, une petite équipe se lance dans un entraînement avant de se mesurer au mythique gouffre Berger.

Nous sommes arrivés au airbnb en fin d’après-midi, dans le village de la Couvertoirade. Encore un lieu d’hébergement particulièrement hideux que nous a trouvé Sylvain. Donc après avoir trinqué aux vacances au soleil (mais qu’on ne verra pas beaucoup), nous avons fait un petit tour du lieu-dit. Un château, des vieilles pierres… superbe.

26.07 : la journée de la loose.

Dans l’idée, nous avions prévu la traversée : grotte de du Pas d’Estrech/grotte de la Cabane… mais dans les faits, nous sommes entrés, et sortis, par la grotte de la Cabane.  Impossible de trouver l’entrée du Pas d’Estrech, ni par l’extérieur, ni par l’intérieur… Nous espérions nous consoler avec une part de vieux fromage, dans la première partie de la grotte de la Cabane, aménagée en cave à Roquefort par José Bové… NADA ! Mais pas de regret, car nous avons pu visiter entièrement la grotte et nous sommes rentrés chez nous avec, des éboulis plein les yeux, les fesses mouillées et … des chenilles. Beaucoup trop de chenilles.

Claire

27.07 : La portalinette !

Pour conjurer le sort, après la journée de la loose, le berger et ses bergères (c’est un peu comme cloclo et ses clodettes mais version sans paillettes et pleines de boue…) s’aventurent dans une marche d’approche infinie pour arriver à la portalerire. L’entrée est magnifique et les grandes verticales qui nous emmènent au fond sentent le rat crevé… Enfin, les cailloux boueux arrivent, mais le passage des grandes goures permet de se faire une toilette. Arrivés au fond, c’est la grande salle et la topo précise que la visite d’initiation s’achève ici, alors autant continuer à progresser et explorer pour voir…

Honnêtement, on a failli louper la balade facile et le clou de cette sortie, ça m’a couté une conversion quand même ! un peu de ramping et une multitude de concrétions ! Waouh, la grotte facile, vite fait, ben…. Ça nous a pris la journée ! il est temps de sortir, j’entends le bruit des bottes !

Marjorie

28.07 : randonnée

Marjorie nous dégotte une jolie petite randonnée ! ça grimpe fort et longtemps… mais ça permet de tester du matériel fraîchement acquis et de chercher quelques géocaches J et surtout.. de se reposer un peu avant le fameux…..

29.07 : Ouragan !!!

L’aven de l’ouragan est la grosse sortie de la semaine. Sur la topo rien de bien méchant, un peu moins de 200 mètres de fond. Si on se penche sur la fiche d’équipement, ça se corse un peu, pas loin de 300 mètres de cordes, beaucoup d’amarrages, de sangles… Bon on ne va pas se décourager pour quelques kits lourds non plus hein ! surtout que d’après la topo et mes souvenirs on peut se garer à 3mn de marche ! Allez go ! un petit détour par le safari local (même pas un mouton à photographier… dingue) et on revient au chemin normal. A 1 km du trou, c’est le drame. Une chaîne bloque l’accès aux véhicules !! Bon.. aller un kilomètre, c’est pas non plus interminable ! on continue donc notre safari à pied (toujours pas de biquettes non plus…) on arrive enfin à l’entrée de l’aven. Claire se lance dans l’équipement des premiers ressauts pas très difficile en progression, mais il faut réfléchir un peu à l’équipement. La salle des enfants est un petit aperçu de la beauté de la cavité. Quelques colonnes, des fistuleuses, le tout très blanc. Un petit ramping et une descente nous amène à ma partie de l’équipement. Parce que là ça ne rigole plus trop derrière ! un superbe puits de 78 mètres s’ouvre à nos pieds. Le départ est très concrétionné, un premier fractio à -10m sur les concrétions en balancier, puis plein gaz jusqu’en bas ! là le puits s’ouvre, et c’est grandiose. Un peu de râlerie parce que soit disant les cordes vrillées, ça fait des nœuds, mais ça doit sûrement être de la mauvaise foi. Une petite escalade nous fait arriver sur un petit palier très joli, juste avant un p39 avec un départ en étroiture. Et enfin… on y arrive. LA zone pour tester le courage de tous nos équipiers (et de la folie de l’équipeur) une vire de 20 mètres, à 10 mètre au dessus de l’eau. Très beau, mais avec des points tellement espacés, et l’opposition tellement difficile.. bref après quelques chansonnettes, tout le monde passe l’obstacle, et il faut monter dans les blocs pour trouver la suite. La grande salle est très étonnante, et l’heure avancée et le passage étroit avant le P20 amenant à la galerie des coquillages nous décide à nous arrêter là pour cette fois.

Le retour se fera sans encombres, quoiqu’un poil long sur le P78, mais c’est normal ! la marche retour nous fait un peu pester contre cette chaîne aussi.. mais bon, cette journée est un bon entraînement pour ce qui nous attend la semaine prochaine dans le Vercors !

Aven Luthès

Est-ce que les spéléos sont aussi des archéologues ? Eh bien … non. Pas un seul morceau de vase de l’antiquité trouvé. Alors pour rentre cette sortie un minimum productive, nous avons fait de la poulie… Et avons l’honneur de vous annoncer que les filles sont capables de tracter Sylvain (Kit au cul) jusqu’en haut d’un puits. 

Randonnée au citron. 

Nous avons une nouvelle fois décidé de prendre un peu de soleil. Mais comme nous étions en manque de passage d’éboulis, nous avons tout de même tenu à traverser 200m de troncs coupés. Et Marjorie en manque de ramassage de cailloux souterrains, a rempli son sac de rondelles de bois. 

Au fait, il est possible de perdre une paire de lunettes de soleil en début de randonnée et de trouver une paire de lunettes de vue à l’approche de l’arrivée. 

2.08 : le trou qui souffle

A défaut d’avoir le pet qui chante, en Isère c’est le trou qui souffle ! et ça souffle… froid, gla-gla ! Après le Larzac, on change de décor et de température !

La marche d’approche est impressionnante, moins de 30 secondes et on s’engouffre dans cette étroiture équipée d’échelles. Mais c’est quoi ce courant d’air ? ah oui c’est notre étoile du berger J

La roche du méandre descendant qui suit est plutôt jolie, teintée de blanc, de jaune, de rose et ensuite cela s’ouvre un peu, les plissements de la roche incrusté de silex sont très sympas également.

Le P30 est magnifique et bien creusé. On s’arrêtera tranquillement à la salle de la vire (glissante).

Le trou qui souffle, c’est simple, en parti équipé et joli !

Une journée bien pluvieuse nous retranche un peu sur le camps, mais nous allons tout de même visiter la tour d’entraînement à Méaudre qui est plutôt bien faite.

Après une bonne nuit de sommeil, il est temps pour l’équipe d’aller au gouffre Berger!

Pas de doute, la chaleur est bien partie. Ça souffle fort à la Molière! Le thermomètre annonce 8 degrés.. Du coup, nous n’avons aucun scrupules à randonner entièrement équipés. Nous entrons dans le gouffre peu avant 10h. Les premiers puits s’enchaînent rapidement, jusqu’au cairn. Puis vient le fameux méandre. Toujours aussi long.. nous arrivons enfin dans les grands volumes du gouffre. De nombreux arrêts seront nécessaires pour admirer comme il se doit les salles. Une fois arrivés au vestiaire, nous jouons la carte de la sagesse et décidons de remonter à la surface, et de revenir une autre fois en prenant moins notre temps à la descente. La remontée se fera quasiment aussi vite que la descente. Nous sortons de nuit, et… il fait toujours aussi froid. Nos ambitions en terme de nourriture et de thé s’amenuise au fur et à mesure que nous avançons. Pour finir, arrivés au camps, il se trouve que la brioche au chèvre miel est le meilleur repas que nous ayons fait ce jour là!

Pour notre dernière cavité, nous avons choisi d’aller au gouffre Gournier. N’ayant pas de canot sous la main, nous avons adopté un lama.. N’ayant pas pris l’option la plus rapide pour le gonfler, nous perdons un temps précieux pour la suite de la visite. mais les photos et les tranches de rire valaient le coup! Marjorie s’attaque à l’équipement, et nous admirons le réseau fossile de la cavité. Arrivés à la rivière, nous devons a regrets faire demi tour car il faut penser au nettoyage du matériel…