Lieu de la manifestation : Francheville (21)
Le 28 mars 2013 : A la vue de l’importance d’une organisation et d’une logistique irréprochable pour cet événement, la chronologie suivante établie à l’avance est respectée à la lettre…
– 13h30 Benoit quitte du boulot et file chercher René-Paul chez Sage
– 13h53 Les deux vaillants garçons partent de St Julien les Metz
– 15h01 La jeune Sabine honore un dernier câlin à ses chats et prend le convoi en marche au sud-est de Nancy, la 205 file droit vers Dijon
– 17h30 Ils arrivent à La Clairière – Francheville (21), notre gite pour le week-end, le temps de se repérer un peu dans cette grande demeure, et ils foncent sur Dijon pour faire les courses afin de nourrir tous les convives pendant ces 3 prochains jours tant attendus
– 20h45 Le coffre subit le poids de toute cette bonne pitance, pour la bonne cause !
– 21h15 Bruno et Dragon font leur arrivée, suivis de très près par la remorque chargée de tout le matériel nécessaire à nos projets de progressions souterraines du séjour
– 21h30 Jean-Marie et sa petite famille installent le camping car sur le parking en face du gîte. Nous dégustons une douce bière, savourons un chaud repas avant de rejoindre nos lits vers 23h30
Vendredi 29 mars 2013 :
Les mosellans profitent de ce jour férié pour attaquer l’équipement de la Combe aux prêtres, nos amis du 54 travaillent aujourd’hui et ne nous rejoindront que dans la soirée…
A 7h, l’ensemble des présents est debout, un spéléo dévoué se charge d’aller acheter le pain frais et aux environs de 8h, nous sommes tous en train de partager cet agréable petit déjeuner. Jean-Marie à apporté les topos, nous projetons d’envoyer une troupe équiper la Combe aux prêtres. Erwan enfile son équipement complet flambant neuf, un spéléo tout neuf, la responsabilité est lourde pour les autres membres de l’équipage.
Benoit et Bruno s’occupent d’enkiter l’équipement nécessaire dans le garage du gite, à 10h nous montons tous les 5 dans le Duster. L’ordre de progression est le suivant : Benoit à l’équipement, talonné par notre tendre René-Paul qui supervise les opérations, Sabine à
l’affut juste derrière, Erwan tout neuf, et Bruno ferme la marche. A midi, l’équipe atteint le fond des puits, 70 mètres de cordes et 15 amarrages ont été nécessaires pour équiper la main courante et descendre les deux puits de 6 et 20 mètres. La rivière est en bas d’un gros et gras éboulis que nous équiperons également pour faciliter la remontée. Les pieds dans l’eau, fraiche, à droite ou à gauche, nous partons à droite. La galerie est chouette, tout juste de quoi tenir debout, le débit de l’eau est assez fort mais pas autant que nous. Quelques mètres plus loin, virage en épingle à cheveux, il faut ramper. Ventre à terre, le menton dans l’eau, 25 mètres plus loin, nous sortons par une chatière dans une salle, c’est le début de la galerie des merveilles. La galerie des merveilles, mérite son nom. D’environ 500 mètres de long, nous prendrons presque 1h30 pour la parcourir et admirer les concrétions qui l’ornent, faire quelques photos, et traverser la magnifique rivière des gours. Une fois dans la galerie des marmites, le réseau Ben s’ouvre sur la droite, et face à nous crache la cascade !
Il est 14h quand l’équipe décide de faire demi-tour, nous reviendrons demain visiter le réseau Ben ! Retour par la galerie des merveilles, le son du méga débit de la cascade s’estompe petit à petit… Une heure et demie plus tard, nous sommes en bas des puits de la combe aux prêtres. La remontée s’effectue tout en douceur, nous croisons une équipe du club du Graoully, menée par Philippe, à la sortie qui entame la descente. Retour au gite, il est 16h30, parfait timing pour un petit gouter avant de prendre une bonne douche. Les combis sont mises à sécher, nos camarades arrivent au compte goutte. Do, président du SCM, et Jérôme nous ont rejoins, la soirée se discutera autour d’un bon plat de pâtes à la bolognaise avant que Do et Benoit partent pour Dijon récupérer Cécile à la gare. Les derniers arrivants feront leur apparition tard dans la soirée, comme par exemple la famille Buzzi du SCM ou encore Fabrice, Francis et Fabienne du club de Forbach.
Samedi 30 mars : L’ensemble du gite est debout et au petit déjeuné pour 8h !
– 8h22 : Do se fait une tartine de nutella
– 8h22’30’’ : Il commence à la croquer
– 8h22’37’’ : Il s’interrompt et dit ne pas se moquer du chronométrage précis de Benoit ☺
« Départ 11h en direction de Frénois, par le chemin le plus direct, à travers bois. Dans le berlingot de Pierrot : MarieJo, Jean-Marie, Do, Jérôme… et Pierrot. Premier Y en sortie de Francheville, on prend la route goudronnée à gauche, puis on récupère assez vite un chemin forestier praticable. On continue bravement. Jusqu’à de belles grosses ornières remplies d’eau et un terrain boueux. Le Berlingot n’est pas le Duster de Bruno qui se serait fait un plaisir de tenter sa chance. Mais là, demi-tour obligatoire. Pour revenir au tout premier Y en sortie de Francheville. Nouveau choix en prenant alors la route goudronnée de droite. La route est meilleure et c’est surtout la bonne route qui mène à Frénois. Halte à mi-chemin de Frénois pour Marie-Jo et Jean-Marie qui ont opté pour une balade à pied. Le restedu groupe continue en voiture, jusqu’à l’entrée de Frénois, avant de prendre connaissance de la topo d’approche de la Combe Miollans. Dommage, nous avons été trop loin. Do, avec un sens d’observation très affûté sur ce coup là, identifie à la lecture de la topo d’approche un point de repère essentiel que nous avons croisé sur notre chemin : la Combe Vachot. Nous y retournons. Nous réalisons ensuite une marche d’approche, sans équipement lourd dans un premiertemps, en direction de la Combe Miollans, qui s’avère être facile à trouver. Pierrot et Jérôme retournent à la voiture pour s’équiper, pendant que Do s’habille et commence à équiper la première corde à l’arbre qui sert de point d’entrée. On commence à descendre un peu avant midi. Do équipe le trou. Pierrot à la suite. Jérôme en fermeture. Première descente de quelques mètres, avant d’atteindre un ressaut de 5m avec éboullis. Puis équipement de la suite avec corde de 23m. On commence à apercevoir des chauve-souris. Les amarrages sont peu utilisés, on sécurise au mieux. La topo est vieille, les longueurs indiquées s’avèrent trop courtes. Dans la préparation des kits cordes, on avait opté pour une longueur de 39m en plus, tant mieux, on en aura besoin. Nous rencontrons d’autres spécimens de chauvesouris, qui se réveillent pour certaines, c’est le printemps. Effet de surprise à un endroit car deux spécimens sont énormes et notre visage ne passe pas loin. Les cinq derniers mètres de la descente sont humides, gras en fait. Quelques mètres carrés de terre glaise nous servent de base finale. Il est 13h15. Nous avons pourtant deux options, l’une étant de se rouler dans cette terre bien collante pour continuer d’explorer le fond de la cavité. Pas très engageant. Notre choix s’oriente vers la seconde option : remonter à la surface, aller déjeuner au gîte, au chaud et au sec. Do remonte, suivi de Jérôme. Pierrot déséquipe l’ensemble, on n’est pas sûr qu’une autre équipe revienne demain à cet endroit. Nous sortons à 14h. Une petite sortie agréable dans ce gouffre techniquement accessible.» (JNS)
D’un autre coté, Benoit Sabine et René-Paul sont au bord du gouffre de la Rochotte à 10h30 et c’est une fois de plus René-Paul qui sera l’instituteur de Benoit pour l’équipement ! A 12h42, ils arrivent en bas des 90m de dénivellation qui les sépare de la surface. Ces 4 puits successifs sont un très bon entrainement à l’équipement, en plus d’être très larges et très beaux. Une fois en bas, ils attendent une autre équipe composée de Bruno, Cécile et Léna qui arrivent par la galerie des merveilles quelques minutes plus tard. Ils mangent tous
les 6 dans la salle sup avant de s’engager vers le réseau Ben et sa première rivière. Ils ne vont pas très loin dans le réseau Ben, mais celui-ci est très joli. La première rivière se termine et une corde fixe permet une petite ascension de quelques mètres pour s’engager dans un boyau rectiligne vers la gauche. A ce moment, les spéléo du Graoully, une fois encore accompagnés par Philippe, arrivent à notre hauteur mais décident de faire demi-tour à cet endroit pour aller amorcer la remonté par la Rochotte qui semble un peu longue pour les débutants. Pour ceux du SCM, la promenade dans les galeries est agréable mais l’heure à tourné et il faut faire demi-tour. Il est 16h, Benoit Sabine et René-Paul sont en bas de Rochotte et admirent Philippe à la remonté sur corde, Cécile Bruno et Léna repartent dans la galerie des merveilles pour sortir par la combe aux prêtres.
Au sujet de l’autre équipe : « Après un déjeuner frugal, nous repartons en exploration vers le Creux du Soucy. Nous laissons les voitures à proximité. Après une marche d’approche rapide, on aperçoit vers 16h30 les grilles qui protègent sommairement le lieu. Do descend en premier, suivi de Pierrot, puis Francis. L’équipement du trou s’avère compliqué à réaliser. Fabrice et Jérôme observent la lente progression depuis l’extérieur. Francis est bien coaché par Pierrot pour la progression qui s’en suit. Fabrice et Jérôme repartent alors au gîte, pour une bonne douche, pendant que les trois explorateurs souterrains continuent leur progression. Ils reviendront vers 20h30, pile à l’heure pour le dîner. Le trou est resté équipé pour un groupe qui viendra à cet endroit demain. » (JNS)
A 17h30, Benoit Sabine et René-Paul sont dans la voiture qui les ramène au gite. A 18h, c’est au tour de Léna, Cécile et Bruno. La tablée de ce soir est impressionnante, tout le monde est la, René-Paul nous prépare un délicieux émincé de volaille au curry avec des pommes au four !
Dimanche 31 mars : Décalage horaire oblige, à 9h seulement le petit déjeuné commence. Aujourd’hui, nous aurons au moins 4 équipes sous terre. Jean-Marie, Erwan, Jérôme et Pierrot descendent par la Combe aux prêtres, Fabrice, Francis et Do quant à eux, iront par Rochotte, et enfin, Cécile, Sabine et Benoit vont explorer la Combe Miolan et le creux du Soucy. « Sept personnes mobilisées aujourd’hui pour cette traversée restée équipée depuis la veille. Nous y allons à deux voitures. Côté Rochotte, il y a aura Pierrot en ouverture, suivi de Erwann, puis Jean-Marie. Jérôme en fermeture du groupe. Côté Combe Aux Prêtres, il y aura Do, Fabrice et Francis. Nous entrons dans la cavité à 11h30. Le premier puit est étroit et relativement chaud et humide. Pas évident pour les porteurs de lunettes. La progression verticale s’enchaîne au rythme de plusieurs 10aines de mètres sur corde, dans de larges puits. Nous prenons pieds 45 minutes plus tard au fond du gouffre. Nous entendons distinctement la rivière sous-terraine qui coule à proximité, et qui résonne dans ce long tube de roche. Commence alors une progression horizontale à travers pierres et rochers, dans une terre humide légèrement boueuse. A 12h40, nous rencontrons la seconde équipe, à la sortie du petit lac où est installé un pont de singe. Juste histoire de traverser au sec. Juste histoire de ne pas devoir nager dans l’eau surtout, tant la profondeur est inconnue à cet endroit. Mousqueton de longe accroché sur le filin du haut, chacun notre tour, nous nous engageons pour une traversée d’une 20ainede mètres sur ce câble tendu à 20cm au dessus de l’eau. Pour le porteur de l’appareil photo, comme une glissade n’est jamais impossible, la précaution est d’attacher le kit bag en parfaite harmonie avec le filin du haut, et surtout détaché du corps instable qui balance sur le pont de singe. Voici le
moment de remplir les bottes d’une eau bien fraîche, jusqu’à la ceinture à certains endroits. La traversée dans l’eau est obligatoire, les parois lisses et verticales de la grotte ne permettent pas d’échappatoire. Au fil de notre progression, nous arrivons vers 13h sur une magnifique voûte illuminée de petites stalactites transparentes. Pause déjeuner en profondeur vers 13h30. Une corde verticale pointe le bout de son nez. C’est l’heure de remonter. S’engage alors une longue ascension vers l’extérieur. Jean-Marie ouvre la voie. Erwann, courageux, remontera le kit bouffe. Jérôme remontera un kit-cordes fraîchement démonté. Pierrot ferme la voie et déséquipe. Le tube vertical se fait de plus en plus étroit à la remontée. Les derniers mètres donnent quelques sueurs, au niveau d’une main courante suspendue dans le vide, marchant sur de petits barreaux en ferraille. Pas évident de circuler avec le kit-cordes, qui a eu la bonne idée de se prendre dans un des barreaux en ferraille, mousqueton pile à hauteur clipsé dedant. Mais l’ensemble sera dégagé en toute sécurité, après quelques minutes. Nous sortons à l’air libre, sous un beau soleil, un peu frais tout de même pour la saison, vers 15h. Chacun se change. La seconde équipe Do, Fabrice et Francis nous rejoint vers 15h15 ». (JNS)
La 3ème équipe prépare son kit bouffe à 10h30 et arrive sur site à 11h. Benoit équipe la Combe Miolan déséquipée la veille par ses camarades. Le trou n’est pas très grand, on y croise de jolies grosses chauves-souris, mais une fois au fond, le sol est très très très gras, les bottes restent collés par terre, l’équipe fait rapidement demi-tour pour être dehors aux environs de 14h.
L’autre objectif de la journée était pour cette équipe, d’aller au fond du creux du soucis et de le déséquiper. Petite halte sur l’aire de pique-nique pour un bon repas et ils amorcent la descente vers le lac au fond du creux du Soucy, il est 15h30. 20 minutes à peine leur suffisent pour atteindre le fond, l’occasion de rincer un peu le matériel plein de boue de la Combe Miolan, de faire quelques photos, et il faut remonter pour déséquiper, c’est Benoit qui s’en charge ! A 16h50, l’équipe est dehors et peut se changer pour la dernière fois du week-end et rentrer manger au gite ou nos amis lyonnais passeront dans la soirée pour nous dire salut !
Le week-end est terminé, merci au CDS57 pour l’organisation, tout le monde à prix beaucoup de plaisir à parcourir le légendaire et magnifique réseau de Francheville. Lelundi matin, tous les spéléos sont au nettoyage du gite et du matos, nous quitterons les lieux en début d’après-midi !